Méditer pour mieux gérer

En tant que bipolaire et souffrant d'hyperphagie, les médicaments prennent une place très importante dans ma vie de tous les jours. Pour rien au monde je n'oublierai de les prendre. Cependant, il y a des moments où la pression est trop forte, des moments où le stress m'envahit, des moments où la déprime s'installe. Et là, c'est le jackpot. Les crises d'hyperphagie reprennent le dessus, et mon petit diable au-dessus de ma tête me pousse à la faute: manger encore et encore....et puis, c'est la culpabilité qui prend le relais.
Comme vous le savez je consulte un psychiatre depuis un certain nombre d'années maintenant. Celui-ci m'aide à gérer mes pulsions alimentaires et à comprendre le pourquoi du comment.
Voyez-vous, comme je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas une adepte de toutes ces médecines parallèles comme l'homéopathie, l'acupuncture, l'ostéopathie ou bien l'hypnose.
Cependant, mon esprit n'en reste pas pour autant fermé et c'est ainsi que mon psy m'a fait découvrir la méditation en pleine conscience.

Sceptique au début, je dois vous avouer que celle-ci m'aide par moment. Oh, je n'irai pas à dire que c'est la solution miracle!
Non, loin de là !
Mais c'est une bonne alternative qui me permet, à certains moments d'éviter la crise.
Comment ça marche.
Le principe est simple:
Il s'agit de recentrer son attention sur soi-même est surtout sur l'instant présent. Prendre du recul. Ressentir ses émotions. L'important dans la méditation c'est de la pratiquer régulièrement pour une meilleure efficacité.
Essayez ceci:

La différence avec la cohérence cardiaque (article du 26 Mai), c'est que dans la méditation on ne contrôle pas sa respiration. On laisse venir les émotions. On les accueillent, on les ressent et on prend du recul. On devient ainsi observateur et non acteur.
On se libère l'esprit. Les séances de méditations ne durent que très peu de temps. Seul la régularité est importante.
Depuis que je connaît cette technique, je dois avouer que la méditation m'a permis de gérer certaines situations. Cependant, j'ai énormément de mal à pratiquer régulièrement.
Par contre, quand je sens la contrariété s'installer, souvent je me dis: " l'instant présent ". Je me calme, je laisse aller et venir ma respiration, je ferme les yeux, et je laisse passer mes émotions pour revenir à l'instant présent.
Ne me prenez pas pour une folle, mais essayer. Au début on en voit pas l'utilité, mais après cela peut énormément vous aider. Du moins pour ma part.
Un exemple concret:

Autour de ma maison, j'ai des voisins qui ont une piscine. L'année dernière, nous avons vécu l'enfer. Les enfants criaient, hurlaient de 10h à 19h. Impossible d'ouvrir les fenêtres; obliger de monter la télévision deux fois plus que d'habitude, bref, un enfer.

Puis, histoire de continuer dans les réjouissances, le soir, se sont nos nouveaux voisins qui prenaient le relais. Des anglais qui faisaient la fête jusqu'à pas d'heure. Plus le niveau du verre diminué, plus le ton augmenté.
Cette année, dès que les beaux jours sont arrivés, mes crises d'angoisses vis à vis des voisins sont arrivées. J'avais peur de vivre la même situation que l'an passé. Du coup, j'ai mis en application la technique de la méditation en pleine conscience.
Résultats: parfois cela a marché, parfois se fut un échec. J'ai un manque de pratique, mais je vous promets que l'été fut beaucoup plus agréable que l'an passé. Et pourtant, la piscine est toujours là, et nos anglais aussi.
Une chose est certaine, c'est que j'ai réduit mes angoisses grâce à la méditation.
Y croire est une chose, la pratiquer en est une autre.
Pour ma part j'ai adopter cette technique.
Du coup, j'ai dans ma valise, 2 belles techniques: la cohérence cardiaque et la méditation en pleine conscience.
Suivant la situation je m'adapte.
Le plus anecdotique, c'est que parfois je me sens en manque de méditation.
Qui l'aurai cru ?
Tendrement.
Lili.
