Le comportement n'est pas le seul responsable !
Oui, je suis grosse ! Oui j'ai grossi parce que j'ai mangé.
Que dis-je, je me suis goinfrée. Mais j'ai aussi envie de dire que mon comportement n'est pas le seul responsable.
Oh ne voyait pas en ces mots de la complainte. Les choses sont comme elles sont, mais mon Dieu que j'aimerai que les aiguilles tournent à l'envers !!!
Voici maintenant 4 ans que je travaille sur ces satanées pulsions alimentaires. Et elles sont toujours là, moins présentes, mais elles existent, et ça, c'est pas le bonheur.
Certains vous diront que le responsable c'est vous, car au final, qui est-ce qui la pousse cette porte de placard où se trouve les gâteaux ?? Hein ???
Oui c'est moi, mais pas que.....
Chaque personne qui souffre d'hyperphagie souffre d'un problème bien plus profond en lui. Effectivement, comme me le disait Okeann dans un des commentaires: "tes kilos sont le résultats de tes choix à des moments où tu n'as pas su gérer une émotion...."
Je crois que cette phrase veut tout dire. Oui, à cette époque je n'ai pas su gérer cette émotion qui m'a conduit jusqu'où j'en suis aujourd'hui. Cependant, j'y travaille, encore et encore avec mon psychiatre.
Le pire, c'est que je sais pourquoi. Je connais l'origine du problème, mais je n'arrive pas à le régler.
J'ai la chance d'avoir un merveilleux psychiatre, très compréhensif et surtout très respectueux de la personne. Il n'est pas là uniquement pour me chooter aux cachets. Non, il m'apprend à me connaître, mais surtout à me défendre et à essayer de trouver des moyens de compenser ces put**** de pulsions alimentaires qui compensent un mal être.
Mon problème, c'est que dès que cela va mieux, il suffit d'un simple petit élément, un seul geste, un seule mot, une seule phrase pour que tout redégringole.
Mais le pire, c'est que se sont les compliments qui me bloquent. La peur m' envahie, j'angoisse.
Non, non, vous avez bien lu, il suffit de me dire que je suis jolie ou bien que je suis une femme très volontaire ou encore qui a du courage pour que je stoppe ( un instant) mon combat.
Cela ressemble étrangement à de l'automutilation, non ?
Au final, je suis prise dans une sphère sans fin. Si on se moque de moi, je me tourne souvent vers la nourriture car je suis blessée, et si l'on me dit que je suis de plus en plus jolie car j'ai maigri, je coure vers le placard à gâteau !
Hum hum ...
Suis-je folle ???Non, je crois pas. J'en suis sûre d'ailleurs. Mais le plus difficile, c'est de trouver le bon équilibre. Celui qui fera que les moqueries et les compliments seront à un niveau identique me permettant ainsi de continuer à vivre. Car aujourd'hui, il s'agit bien de cela: vivre.
Dans le même commentaire, Okeann me disait: " tu es déjà le potentiel de ce que tu veux être et te sentir, de ce que tu veux obtenir. Si tu veux y arriver, fais autrement. Va là ou c'est résistance et difficile."
Depuis, j'ai longuement réfléchi à cette phrase et je pense qu'elle a raison. J'ai l'ambition, j'ai la volonté, le courage. Il me manque plus qu'affronter cette terrible peur qui est d'être belle.
Oui je veux être jolie. Oui je veux être maigre. Oui je veux m'habiller plus "sexy" et faire tous pleins de choses encore et encore.
Maintenant, reste plus qu'à accepter que tous les hommes ne sont pas des violeurs ou bien des profiteurs.
Hé là, c'est pas gagné quand on a connu 7 ans d'enfer....
Affectueusement.
Lili.